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21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 13:22

Espagne: lycéens, étudiants, parents, syndicats de travailleurs, mouvements sociaux, tous montent au front contre l’austérité!

Par Céline Meneses et Dimitri Zurstrassen

La lutte contre les politiques d’austérité s’est encore amplifiée en Espagne ces derniers jours avec les manifestations du #GlobalNoiseDay convoqué le 13 Octobre par le mouvement « des indignés » et l’entrée en grève toute cette semaine des étudiants.

Après trois années d’application des politiques d’austérité de l’UE et sa conséquence directe, deux années de récession économique, le gouvernement Rajoy continue à imposer plus de rigueur.

Sourd aux manifestations toujours réussies que le peuple organise sans relâche partout dans le pays, le gouvernement a préparé le budget le plus austère jamais vu depuis la dictature pour l’année 2013.

LE 13 OCTOBRE 37 VILLES D’ESPAGNE RESONNAIENT AU SON DES CACEROLADAS

Ce sont au total 37 villes espagnoles qui ont participé à la journée « Global Noise » qui se déroulait le 13 octobre dans un nombre important de villes dans 33 pays européens et du monde.

L’objectif de cette journée était d’exprimer un ras le bol général du peuple face aux politiques mises en œuvre par les élites politiques et financières dans le monde.

 A Madrid, des milliers de personnes criant « No debemos, no pagamos » (« On ne doit rien on ne paie rien! ») munis de casseroles et de poêles ont manifesté de la place Emilio Castelar à la Puerta del Sol en passant devant le siège madrilène de l’Union Européenne (en levant les mains en l’air et en criant « Les mains en l’air, ceci est un hold up ») et devant le Ministère de l’Economie et des finances (pointé du doigt aux cris de « Vous ne nous représentez pas »).

Dans tout le pays et en dépit de la répétition de ce type d’événements (des manifestations ont lieu tous les weekends), ce sont encore des milliers et des milliers d’espagnol-e-s qui sont descendus dans les rues et sur les places afin de faire entendre leur voix contre le paiement « d’une dette illégitime et odieuse ».

SEMAINE DE LUTTES ETUDIANTES ET LYCEENNES CONTRE LA CONTRE REFORME DE L’EDUCATION

Depuis le lundi 15 octobre, les étudiant-e-s sont entrés en grève. Une grève de 72H contre les coupes du ministre Wert à l’appel du syndicat étudiants et des divers collectifs étudiants et de jeunesse et de parents d’élèves. Le mouvement est soutenu par les principaux syndicats de travailleurs: CCOO et UGT.

Toute la semaine aura été placée sur le signe de la lutte et le 17 Octobre, pas moins de 100 manifestations rassemblant plus de 250 000 étudiants ont déferlé dans les rues.

En cause: la contre réforme du Minsitre JI Wert qui prévoit des coupes budgétaires drastiques dans l’enseignement public en utilisant notamment:

  • la hausse de 66 % des frais d’inscription universitaires
  • le licenciement de plus de 50000 professeurs des centres d’étude et universités de tout le pays
  • l’imposition de trois examens supplémentaires pour pouvoir obtenir le Bachillerato et donc entrer à l’Université (un retour en fait à une mesure du franquisme pour limiter le nombre d’étudiants)
  • l’imposition de frais d’inscription de centaines d’euros pour la Formation Professionnelle

Une plateforme revendicative a donc été approuvée lundi passé. Elle se prononce:

  • Pour l’accès a l’université du fils d’ouvrier. Contre l’imposition de barrières économiques et académiques pour empêcher notre accès a l’éducation supérieure. Tous les étudiants qui ont réussi leur 1ère et 2 ème année de bachillerato doivent avoir accès a l’université.
  • Pour la suppression de l’augmentation des frais d’inscription a l’université publiques
  • Pour le retrait des nouveaux obstacles a l’accès des fils de travailleurs aux bourses d’études.
  • Contre l’imposition de frais pour la Formation Professionnelle et Pour une Formation Professionnelle gratuite, démocratique et de qualité dans tout le pays.
  • Contre tout licenciement de professeurs dans l’éducation publique.
  • Pour la réadmission immédiate des plus de 49000 enseignants qu’a licencie le PP au début de l’année scolaire dans tout le pays.
  • Contre les coupes budgétaires dans l’éducation publique
  • Pour l’application des coupes budgétaire aux banquiers.
  • Pour la réinsertion des 4000 millions d’euros que le PP a retire au budget de l’école publique depuis son arrivée au pouvoir et pour l’augmentation drastique du budget de l’éducation publique pour garantir une éducation publique gratuite et de qualité.
  • Pour une allocation chômage de durée indéfinie jusqu’à ce que tous les chômeurs trouvent un travail.

 

MANIFESTATIONS TOUTE LA SEMAINE CONTRE LE BUDGET GENERAL D’AUSTERITE 2013

Depuis le vendredi 19 Octobre et jusqu’au samedi 27 octobre, de nouvelles manifestations auront lieu autour du Congrès des députés.

Cette manifestation coïncide avec le début du débat sur le nouveau budget d’austérité du gouvernement Rajoy.

Les plans d’austérité à répétition de Rajoy depuis son arrivée au pouvoir le 11 Décembre dernier n’ont pourtant eu aucune incidence positive sur la dette: celle-ci augmente de 68,5% du PIB en 2011 70,2% du PIB pour 2012!

La recette de l’austérité n’en est pas moins appliquée drastiquement au projet de budget 2013, un budget si dur que même à droite des voix s’élèvent contre et que le commissaire à l’Euro, Olli Rehn, l’a salué « car il va plus loin que ce que nous recommandions »…

Il prévoit notamment:

  • la baisse de 14,5% du budget de du Ministère de l’éducation
  • l’élimination des fonds pour la récupération de la mémoire historique du pays (qui intervient après la supression en Mars dernier de l’office
  • la baisse de 14% du budget alloué aux services sociaux (concernés: service d’aide à l’autonomie des personnes agées et handicapées, services d’aide aux immigrés, réfugiés et demandeurs d’asile, services de la petite enfance
  • la baisse de 7% des fonds pour la lutte contre les violences faites aux femmes
  • la baisse de 6,3% des prestations chômage
  • la baisse de 31% des fonds alloués à la garanties du paiement d’indemnisations des anciens employés d’entreprises déclarées insolvables
  • la baisse de 0,4% de la formation professionnelle

Le résultat prévu: une hausse de la dette de 70,2% du PIB pour 2012 à 90,5% du PIB pour 2013. L’explication selon le gouvernement: la « nécessaire » recapitalisation des banques via un prêt européen et l’apport de 3,8 millions d’euros au Mécanisme européen de stabilité…

ACCORD ENTRE LES SYNDICATS POUR LA TENUE D’UNE GREVE GENERALE LE 14 NOVEMBRE

La UGT et la CCOO ont décidé de convoquer une grève générale le 14 novembre en même temps que celles célébrée le même jour au Portugal.

Une journée d’action et solidarité européenne composée de grèves et manifestations sera aussi organisée prochainement. L’idée de l’organisation d’une grande grève générale provient du Comité Exécutif de la Confédération Européenne des Syndicats afin de répondre de manière unitaire, en proposant des solutions, aux différents gouvernements européens qui appliquent des politiques d’austérité.

Cette grève générale sera la deuxième contre le Gouvernement Rajoy en moins d’un an et la septième depuis le retour à la démocratie.

Nos camarades d’Izquierda Unida participeront à la manifestation, « marchant toujours aux côtés des syndicats ».

Ci-joint le texte donné aux parlementaires du Congrès vendredi passé:

No a los Presupuestos de la Deuda, generadores de opresión y miseria


  • Este texto será entregado en el Registro del Congreso de los Diputados el próximo viernes 19 de octubre a las 10h. A continuación habrá una rueda de prensa en la que se explicarán esta y las acciones de la semana siguiente.
  • Todos los colectivos y organizaciones que lo deseen pueden adherirse escribiendo un correo a la coordinadora25s@riseup.net. Pueden aportar anexos que argumenten las ideas expresadas en este escrito o los argumentos específicos de su colectivo, que también serán entregados.

El pasado 29 de septiembre fue presentado a las Cortes Generales el proyecto de Presupuestos Generales del Estado para 2013. Es presumible que, tras su tramitación regular y el simulacro de un debate en el Congreso, sean aprobados por el pleno a mediados de noviembre sin cambios sustanciales.

Estos presupuestos han sido elaborados sin tener en cuenta la situación material en la que se encuentra la población. Profundizan en una política fiscal regresiva y grandes recortes en sanidad, educación, dependencia, investigación, cultura, medio ambiente, etc. La modificación el año pasado del artículo 135 de la Constitución, sin consulta popular, hipotecó nuestra soberanía a los mercados y antepuso el pago de una deuda que no había sido generada por la población en detrimento de nuestros derechos. No hay presupuestos posibles que satisfagan nuestras necesidades en el actual marco político y constitucional.

El sistema institucional en el que estamos inmersos obvia, cuando no impide, la participación en las decisiones que afectan al conjunto de la población, limitándola a unas elecciones cada cuatro años tras las cuales la mayoría de los partidos incumplen sistemáticamente sus programas. Quienes deberían ser nuestros representantes políticos y actuar en función de la demanda popular para atender las necesidades reales, siguen el dictado de la Troika (BCE, FMI y UE), ajenos a la soberanía popular como simples mediadores de los intereses de los mercados.

El proyecto de presupuestos para 2013 refrenda las irracionalidades e injusticias en la organización y distribución de recursos públicos y medioambientales y reafirma que seremos la inmensa mayoría de la población quienes paguemos la deuda. Ésta, privada casi en un 80%, ha sido transformada en pública, y por tanto ilegítima, mediante rescates a bancos. El fin de los presupuestos para el año que viene es expropiar recursos que nos pertenecen para pagarla. Es imprescindible poner en marcha una auditoría ciudadana, pública y transparente que aclare cuánto se debe, por qué se debe, quién lo debe y quién debe pagarlo.

El neoliberalismo, constituido en pensamiento único desde los años 80, impone ahora una espiral de austeridad, recortes y deuda en todos los países del sur de Europa que no está sirviendo para mejorar la situación. Se pide el esfuerzo del pago de la deuda ilegítima a la sociedad civil mientras el fraude fiscal de las grandes fortunas alcanza niveles desorbitados con la intolerable connivencia de los poderes públicos y una política fiscal favorable al capital financiero. El proyecto de presupuestos para 2013 carga en la población el pago de una deuda impagable mediante nuevos recortes en derechos sociales y ecológicos (como los más que posibles recortes en el sistema de pensiones).

 

 

La aplicación de estos pesupuestos significará un retroceso en los derechos sociales adquiridos durante décadas y el sometimiento de varias generaciones al capital financiero. Rechazamos totalmente estos presupuestos antiecológicos, antisociales e inhumanos al tiempo que pedimos la apertura de un nuevo proceso constituyente, esta vez auténtico, con toda la participación popular posible.

Por todo ello, planteamos que el proyecto de presupuestos sea devuelto.

 

Non au budget de la Dette, générateurs d'oppression et misère.

 

Ce texte sera enregistré au "fichier" du Congrès des Deputés le 19 octobre à 10h. Suivra une conférence de presse pendant laquelle seront expliquées les actions qui auront lieu la semaine prochaine.

 

Tous les collectifs et organisations qui le désirent peuvent y adhérer en écrivant un courriel à l'adresse suivante: coordinadora25s@riseup.net.

Ils peuvent y apporter des éléments aux idées exprimées dans cet écrit ou apporter des éléments propres à leur collectif, qui seront aussi remis.

 

Samedi passé fut presenté au Congrès le projet de Budget Général de l'Etat pour 2013. Il est probable que via un simulacre de débat qu'il sera approuvé en plenière mi novembre sans changements substanciels.

 

Ce budget a été elaboré sans prendre en compte la situaction matérielle dans laquelle se trouve la population. Il accentue la politique fiscale regressive et les coupes dans la santé, l'éducation, la dépendance, la recherche, la culture, l'environnement, ... La modification l'année passée de l'article 135 de la Constitution, sans consultation populaire, hipotequa notre souveraineté aux marchés et fit passer le payement d'une dette que n'a pas été générée par la population au détriment de nos droits. Il n'y a pas de budget possible qui satisfassent nos besoins dans la situation politique et constitutionnelle actuelle.

 

Le système institutionnel actuel évite, quand il ne l'empêche pas, la participation dans les décisions qui affectent l'ensemble de la population, la limitant à quelques élections chaque 4 ans à travers lesquelles la majorité des partis ne respectent pas leur programme. Ceux qui devraient être nos représentants politiques et agir en fonction de la demande populaire pour s'occuper des vraies nécessités, sont soumis au diktat de la Troika (BCE, FMI et UE), étranger à la souveraineté populaire, qui agissent comme simples médiateurs des interêts des marchés.

 

Le projet de budget pour 2013 confirme les irrationalités et injustices dans l'organisation et la distribution des ressources publiques et environnementales et réaffirme que ce sera l'immense majorité de la population qui paiera la dette. Celle-ci, qui est de nature privée à presque 80 %, a été transformée en dette publique, par le sauvetage des banques, et est ainsi illégitime. Le budget pour l'année qui vient a pour but d'exproprier les ressources qui nous appartiennent afin de la payer. Il est indispensable de mettre en marche un audit citoyen public et transparent qui clarifie le fait de savoir quel est le montant de la dette, les raisons de sa génération, à qui doit-elle être remboursée, et qui doit la rembourser.

 

Le néolibéralisme, devenu la pensée unique depuis les années 80, impose aujourd'hui une spirale d'austérité, de coupes budgétaires, et de remboursement de la dette dans tous les pays du sud de l'Europe qui n'améliorent pas la situation. Est demandé l' effort de paiement de la dette illégitime à la société civile pendant que la fraude fiscale des grandes fortunes atteignent des niveaux énormes avec l'intolérable connivence des pouvoirs publics et une politique fiscale favorable au capital financier. Le projet de budget pour l'année 2013 demande la paiement d'une dette impayable à la population par la biais de nouvelles réductions des droits sociaux et écologiques (avec les plus que probables coupes dans le système de pensions).

 

L'application de ce budget signifiera  un recul des droits sociaux acquis durant des décennies et la soumission de nombreuses générations au capital financier.  Nous rejettons totalement ce budget antiécologique, antisocial et inhumain et demandons l'ouverture d'un processus constituant, cette fois authentique, avec toute la participation populaire possible.

 

Pour tout cela,  nous proposons que le projet de budget soit revu.

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